Mémoire d'image
La mémoire d'une image (ou au moins d'une trame) de télévision était un vieux rêve des gens de video jusqu'à la décennie 60. Des réalisations analogiques ont vu le jour sur la base de disques magnétiques enregistrant une trame par tour, permettant ainsi la fonction "ralenti" et "arrêt sur image". Mais la manque de souplesse d'accès ainsi que la qualité limitée ne permettaient pas de traitements plus élaborés.
L'apparition de dispositifs numériques ouvrait de nouvelles possibilités. Les premières réalisations utilisaient des registres à décalage, effectuant la fonction "retard d'une trame" (ou d'une image) et devant être complétés par des mémoires adressables pour permettre des traitements. Mais les progrès tant en capacité qu'en vitesse des mémoires vives (RAM) ont permis rapidement de remplacer les registres à décalage (qui en fait n'ont jamais donné lieu à des produits commerciaux). Une première mémoire à registres à décalage a été réalisée par Thomson-LER en 1974 (?) et a servi à des expériences de réduction de visibilité du bruit. Son manque de souplesse et les progrès de la technologie ont conduit à commander sur spécifications une mémoire constituée de boîtiers de RAM, offrant une souplesse de paramètres (notamment de normes de numérisation de l'image, pas encore stabilisés à cette époque - 1978), et permettant d'essayer divers traitements et notamment zoom, médaillons... À l'époque, l'état de l'art en matière de codage à réduction de débit ne justifiait pas que l'on tente d'emblée du traitement temporel en temps réel.
La prise en main par l'industrie